• Ma vraie vie à Rouen (2003)

    • Sortie en France 26 février 2003
      France
      Réalisateur : Olivier Ducastel, Jacques Martineau
      Comédie dramatique
      102 mn

    Distribution :

    Ariane Ascaride (Caroline), Jimmy Tavares (Etienne), Jonathan Zaccaï (Laurent), Hélène Surgère (La Grand-Mère), Lucas Bonnifait (Ludovic).

    Synopsis :

    Etienne vit à Rouen avec sa mère Caroline. Pour ses seize ans, sa grand-mère lui offre un caméscope. Il commence alors à filmer sa vie quotidienne: à la maison, au lycée avec son meilleur ami Ludovic, à la patinoire où il s'entraîpour la coupe de France de patinage artistique. Les aventures de Ludovic avec les filles retiennent particulièrement son attention.
    Il s'intéresse aussi beaucoup à Laurent, son professeur de géographie, qu'il filme avec insistance. En fait, Etienne ne réalise pas un film, ni un journal intime: il accumule des fragments de vie, qu'il prend sur le vif ou qu'il s'amuse à mettre en scène pour la caméra.
    Il enregistre, ou fait enregistrer par ses proches, ce qui l'attire, ce qui le fait rire, ce qui l'intrigue ou ce dont il croit important de conserver une trace.
    Mais, au fur et à mesure qu'il capte des instants, se fait jour le constat que filmer n'est pas un jeu aussi innocent qu'il avait pu le croire. Lorsque Etienne déclare à son prof Ludovic que 2002 sera «l'année de l'amour», il ne sait pas encore vraiment ce que ce mot veut dire pour lui, ni ce qu'il est en train de signifier. Mais s'il ne formule pas plus avant ce qu'il ressent, ce n'est pas parce que ce sentiment serait inavouable, ou que cela le terroriserait, mais plutôt que ce sentiment nouveau, ce souffle sur sa peau, n'a pour l'instant pas encore de forme, ni de nom.

    Secrets de tournage :

    L'évolution d'une collaboration
    Ma vraie vie à Rouen est le troisième long métrage qu'Olivier Ducastel et Jacques Martineau réalisent de concert, après Jeanne et le garçon formidable (1998) et Drôle de Félix (2000). Cette collaboration évolue naturellement mais sans révolution fondamentale. Tous deux confient : "Disons que si Jacques continue à être plutôt celui qui écrit et Olivier plutôt celui qui dirige le plateau, les rôles ne sont pas si clairs, et ne l'ont jamais été. L'envie de filmer Rouen, par exemple, et la trame du récit viennent d'Olivier ; d'un autre côté, c'est Jacques qui a eu l'idée du dispositif qui implique, dès l'étape de l'écriture, un choix de mise en scène pour le moins contraignant."

    Le thème du déséquilibre
    Le déséquilibre est un thème récurrent chez les deux cinéastes. Etienne est en effet un patineur artistique. Il est aussi fasciné par les falaises. Jeanne, à la fin de Jeanne et le garcon formidable, tombait au cimetière, et Félix, beur, séropositif et homosexuel, est un personnage en déséquilibre permanent. Olivier Ducastel et Jacques Martineau expliquent : "Le déséquilibre est ce qui fonde la marche. Au fond, c'est ce qui fait aller de l'avant. Nous pensons que nous aimons filmer le mouvement, la danse, la marche, qui nécessitent le déséquilibre."

    Les contraintes de la prise de son
    Les deux réalisateurs et l'ingénieur du son Régis Muller ont mis au point un dispositif d'enregistrement simple pour rendre compte des différents plans sonores. L'acteur incarnant le personnage qui tient la caméra était toujours enregistré avec un micro HF, donc dans une grande proximité. Les autres étaient toujours enregistrés avec un micro sur perche et, pour eux, le recours au micro HF était exclu. Olivier Ducastel et Jacques Martineau s'interdisaient ainsi une convention habituelle du cinéma qui veut qu'on entende distinctement des dialogues échangés en plan général ou très large.

    L'importance du chef-opérateur
    Le chef-opérateur tient en fait la place du personnage censé filmer la scène avec la caméra, d'où son importance dans le film. Comme le tournage dura 31 jours étalés sur une période de sept mois, il y a eu, pour des questions de disponibilités, deux directeurs de la photographie : Matthieu Poirot-Delpech, avec qui Olivier Ducastel et Jacques Martineau ont fait leurs deux précédents films, Jeanne et le garcon formidable et Drôle de Félix, pour les tournages de novembre à février, puis Pierre Milon pour les tournages de printemps.

    Le choix d'Ariane Ascaride
    Après Drôle de Félix, Olivier Ducastel et Jacques Martineau avaient envie de retravailler avec Ariane Ascaride. Les deux cinéastes expliquent : "D'un autre côté, nous avions déjà le projet de Ma vraie vie à Rouen. Pendant l'écriture du scénario, il nous est vite apparu que non seulement Ariane correspondait au personnage, mais qu'elle serait aussi une partenaire privilégiée pour un projet qui demandait un engagement sur plusieurs mois et une vraie complicité. Le fait d'avoir déjà travaillé avec Ariane sur un film plus classique dans sa forme a rendu plus facile pour nous trois l'invention d'un autre rapport au filmage."

    Une caméra personnage
    Les réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau expliquent leur démarche : "Si le désir d'expérimenter la technologie numérique, pour la légèreté et la souplesse qu'elle offre, est en partie à l'origine du projet de Ma vraie vie à Rouen, nous n'avons pas voulu cependant nous contenter de remplacer la caméra 35mm par la caméra numérique : nous avons voulu que la narration elle-même contienne et conditionne profondément le choix de ce nouvel outil. La caméra est donc au centre du film. (...) Ma vraie vie à Rouen se constitue de fragments, filmés par Etienne ou par ses proches, qui, mis bout à bout, finissent par constituer une histoire : celle d'un adolescent découvrant la réalité du désir." (Allociné)

     

    Bande-annonce

     


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :