• Sortie en France 04 Septembre 1964
      France
      Réalisateur : Jean Delannoy
      Drame
      100 mn

    Disribution :

    Francis Lacombrade (Georges De Sarre), Didier Haudepin (Alexandre Haudepin), Michel Bouquet (Père De Trennes), Louis Seigner (Le Père Lauzon), Lucien Nat (Le Père Supérieur), Gérard Chambre (André Ferron), Henri Coutet (L'Employé De L'Institution), Dominique Diamant (Maurice Motier), François Leccia (Lucien Rouvière), Dominique Maurin (Marc De Blajean), Bernard Musson (Le Père Enseignant), Colette Regis (Une Religieuse), Lux Compagnie Cinématographique De France, France (Production).

    Synopsis :

    France des années 1920, Georges de Sarre (Francis Lacombrade) fait son entrée dans un pensionnat catholique particulièrement strict. Dès son arrivée, il se lie d’amitié avec Lucien Rouvière (François Leccia), jeune adolescent aussi beau qu’insolent. Un jour, Georges trouve un poème adressé à Lucien, écrit par un de ses amis, André. Un poème d’amour. A la lecture des vers, le jeune homme est particulièrement émoustillé…et peut-être bien jaloux. Il ira dénoncer André, provoquera son renvoi de l’établissement, tout en préservant Lucien. Mais ce n’est pourtant pas avec lui que Georges partagera une « amitié particulière » (comprendre amitié privilégiée aux forts sous-entendus homosexuels, réprimée par le pensionnat). Le cœur de l’adolescent va plutôt battre pour un élève plus jeune, le petit Alexandre Motier (Didier Haudepin). Poèmes, rencontres secrètes, pacte du sang et promesses…Georges et Alexandre cultivent un rapport amoureux et chaste tout en prenant le risque d’être un jour surpris et donc renvoyés. Leur jeune amour résistera-t-il aux terribles règles du pensionnat ? Le Père de Trennes (Michel Bouquet) semble déjà suivre de près l’affaire… (Tadah ! Blog)

    Extrait.

     


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    • 2009
      Sortie en salles 27 janvier 2010
      France
      Réalisateur : François Ozon
      Comédie dramatique
      90 mn

    Site officiel

    Distribution :

    Isabelle Carré (Mousse), Louis-Ronan Choisy (Paul), Pierre Louis-Calixte (Serge),  Melvil Poupaud (Louis), Claire Vernet (La mère), Jean-Pierre Andréani (Le père),  Emile Berling (Le dealer), Jérôme Kircher (Le médecin), Nicolas Moreau (Le dragueur), Marie Rivière (La femme sur la plage)

    Synopsis :

    Mousse et Louis sont jeunes, beaux et riches, ils s'aiment. Mais la drogue a envahi toute leur vie. Un jour, c'est l'overdose et Louis meurt. Mousse survit, mais elle apprend qu'elle est enceinte. La famille de Louis refuse que Mousse garde l'enfant. Perdue, elle s'enfuit dans une maison loin de Paris. Quelques mois plus tard, Paul, le frère homosexuel de Louis, la rejoint dans son « refuge »... Pour voir la bande annonce et un extrait du film, cliquez sur les liens sous l'image...

    Secrets de tournage.

    Prix du Jury à San Sebastian

    Le Refuge de François Ozon a reçu le Prix du Jury lors du Festival de San Sebastian 2009.

    Gestation

    François Ozon évoque la genèse du projet : "Il y a un an, une amie comédienne m'appelle pour m'annoncer une bonne nouvelle : elle était enceinte. Deux jours plus tard, je l'appelle et lui propose qu'on fasse un film autour de sa grossesse. Dans un premier temps, elle était ravie mais au bout d'une semaine, elle se rétractait. C'était son deuxième enfant, elle savait ce que ça représentait et elle ne se sentait pas capable d'être à la fois actrice et enceinte. Déçu, j'étais prêt à abandonner ce projet quand ma directrice de casting, Sarah Teper, m'informe : "Trois actrices à Paris sont enceintes, dont Isabelle Carré..." Aussitôt, le désir est revenu, l'image d'Isabelle, jeune fille que j'imaginais pas encore femme, m'inspirait. Je l'ai appelée, on s'est vu, je lui ai raconté mon projet, elle a réfléchi deux jours et elle m'a dit oui. Depuis longtemps, je rêvais de faire un film avec une actrice vraiment enceinte. La maternité est un thème que j'ai souvent abordé mais je n'avais jamais traité la grossesse en tant que telle. Elle était soit ellipsée, soit montrée rapidement avec un faux ventre, soit le film commençait après la naissance."

    Carré ronde

    "Il y a un côté documentaire sur Isabelle ", reconnait François Ozon, qui a posé beaucoup de questions à la comédienne sur son état de femme enceinte, pour nourrir le personnage. "Pendant la préparation, Isabelle faisait très bien la différence entre elle et le personnage de Mousse. Elle n'avait peur de rien, ni des dialogues ni des situations. Mais quand on a commencé à tourner, c'est devenu plus difficile", précise le réalisateur, qui explique : "Elle se retrouvait à jouer des choses qui allaient à l'encontre de son état personnel. Par exemple, sur le tournage elle n'arrêtait pas de communiquer avec son bébé, en touchant son ventre ou en lui parlant, alors que dans le film Mousse ne s'en préoccupe pas, elle est enceinte par accident, et le garde juste pour conserver un lien avec l'homme disparu qu'elle aimait (...) Elle était à fleur de peau et souvent dans un état de grande fragilité. Marcher sur une plage exposée en plein vent, monter une dune quand on a 8 kilos de plus, refaire plusieurs prises en se levant d'une chaise... Elle était très vite fatiguée et découvrait peu à peu la difficulté physique de jouer (...) Moi, j'avais confiance. Je savais qu'elle était une actrice solide."

    La peur au ventre

    Isabelle Carré a hésité avant de dire oui à François Ozon. Au moment d'accepter, elle a posé une seule condition : tourner sur son lieu de vacances, le Pays basque... Elle revient sur ses doutes : "En réalité, une seule chose m'inquiétait réellement par rapport au sujet : "qu'est-ce que mon enfant pensera quand il verra le film ?" Je ne voulais pas qu'il se sente utilisé (...) Est-ce que dès qu'on a des enfants, on ne doit tourner que des scènes à la Walt Disney ?! Finalement, je me suis dit que c'était mon métier, que mon enfant grandirait, qu'il aurait le temps de comprendre, de s'habituer à avoir une maman comédienne. Isabelle Huppert, qui était aussi à Saint Jean de Luz, nous a rendu visite et m'a dit quelque chose qui m'a touchée et rassurée : "C'est formidable quand l'actrice rencontre la femme, quand notre vie de femme se mélange avec la fiction, quand la paroi entre réalité et fiction devient de plus en plus fine. Ces moments-là sont toujours passionnants.""

    Choisy l'élu

    Pour jouer le rôle masculin principal face à Isabelle Carré, François Ozon a fait appel à un débutant, Louis-Ronan Choisy. Celui-ci n'est toutefois pas un inconnu : né en 1977, il mène une carrière de chanteur délicat (auteur-compositeur-interprète). Après avori fait partie de différents groupe, il a enregistré trois albums solo sous le nom de Louis : D'apparence en apparence (2003), La Nuit m'attend (2006), Les Enfants du siècle (2008). Depuis Le Refuge, il a tourné dans un deuxième long métrage, Memory Lane de Mikhaël Hers avec Lolita Chammah et Thibault Vinçon.

    Mère, impairs et manques

    François Ozon précise ses intentions, et revient sur le titre du film : "L'appartement où Mousse et Louis se droguent est une sorte de cocon, de refuge dans lequel ils se sont barricadés (...) Finalement, elle quitte le refuge de la drogue pour trouver un autre refuge, loin de la ville, proche de l'océan et de la nature dans lequel elle va recevoir des coups, mais aussi réussir à se réconcilier avec elle-même. Le Refuge raconte pour moi l'histoire de cette réparation, faite de violences, de souffrances, mais racontée dans une grande douceur. C'est aussi un film sur comment on fait avec le manque : le manque de drogue, le manque d'amour, le manque de l'autre. Mousse et Paul sont deux personnes qui n'ont rien à faire ensemble, qui ne devraient pas se rencontrer, pourtant ils vont se faire du bien et se révéler. Ce sont deux marginaux qui ont un problème d'identité. À la fin du film, ils trouvent leur place et leur liberté."

    Retrouvailles

    François Ozon retrouve Melvil Poupaud, le héros du Temps qui reste, qui interprète ici le compagnon d'Isabelle Carré... Les deux acteurs formaient déjà un couple dans Les Sentiments de Noémie Lvovsky... Ajoutons que la rohmérienne Marie Rivière, qui jouait le rôle de la mère de Poupaud, dans Le Temps qui reste figure elle aussi au casting du Refuge.

    Ozon ose la HD

    Le Refuge a été tourné en caméra HD. Une première pour François Ozon, qui justifie ce choix : "il fallait tourner vite et en équipe légère (...) Ce fut donc un choix économique de production, puis une réalité technique nouvelle pour moi, qu'il m'a fallu apprivoiser. Comme je tenais à rendre compte de la beauté des paysages, des lumières, de la nature et des acteurs, j'ai choisi le scope et des longues focales pour casser la platitude de l'image numérique, ramener des flous et créer de la profondeur. Le grand avantage de ces caméras est de pouvoir tourner en très basse lumière, avec un apport très faible de lumières artificielles, ce qui m'a permis de tourner à des heures magiques : à l'aube, entre chien et loup, de nuit sur une plage... Comme nous n'avions ni machiniste ni travellings, j'ai simplifié mon découpage, privilégiant une certaine frontalité, et j'ai utilisé un zoom, en faisant bouger les acteurs différemment... Il fallait toujours aller à l'essentiel et au plus rapide, cette manière de faire était en adéquation avec l'histoire que je racontais. L'économie du film était en osmose avec son projet."

    Chantez maintenant...

    Durant le tournage, Louis-Ronan Choisy a composé une chanson, qu'on entend pendant le générique de fin. Elle est interprétée par Isabelle Carré.

    Rechute

    Isabelle Carré avait déjà incarné une junkie dans Mercredi, folle journée ! de Pascal Thomas, sorti en 2001.

    A toute allure...

    François Ozon était en pleine préparation du Refuge au moment où son film précédent, Ricky, sortait sur les écrans, en février 2009. Et, tandis que Le Refuge sort en janvier 2010, il achève déjà le tournage de son film suivant, Potiche... (AlloCine)

    Bande-annonce

     


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    • Année de production : 1994
      Sortie en France 12 avril 1995
      Titre original : Priest
      Grande-Bretagne
      Réalisatrice : Antonia Bird
      Drame
      105 mn

    Distribution :

    Linus Roache (Père Greg Pilkington), Tom Wilkinson (Père Matthew Thomas), Robert Carlyle (Graham), Cathy Tyson (Maria Kerrigan), Lesley Sharp (Mrs. Unsworth), Robert Pugh (Mr. Unsworth),  James Ellis (Père Ellerton), Christine Tremarco (Lisa Unsworth), Paul Barber (Charlie), Rio Fanning, Jim R. Coleman, Bill Dean, Gilly Coman,
    Fred Pearson (Patrick), Jimmy Gallagher (Mick Molloy)

    Synopsis :

    Dans une petite ville en Angleterre, débarque le père Greg (Linus Roache, sexy comme il faut). Hébergé chez le Père Matthew (Tom Wilkinson), il promulgue ses leçons de morale et s’attire peu de sympathie. Greg un prêtre un peu conservateur qui voit d’un mauvais œil les messes du Père Matthew, très moderne et cash. De plus, le Père Matthew vit avec une femme et semble entretenir dans l’ombre une relation avec elle....Trop vertueux le Père Greg ? Rien n’est moins certain. Une fois le costume rangé, il sort la nuit dans un bar…gay. C’est là qu’il s’offre une nuit assez érotique avec un certain Graham (Robert Carlyle). Mais ce qui ne devait être qu’un plan d’un soir se complique : Graham découvre que Greg est prêtre et s’attache à lui. Leur relation naissante apporte à Greg un bonheur inespéré mais aussi une frustration et une sensation d’étouffement fort désagréable. Comme si cela ne suffisait pas, au parloir, une petite fille confie à notre prêtre que son papa abuse d’elle. Greg supplie le pédophile d’arrêter mais ce dernier refuse et continue ses sévices. Et la petite fille ne veut pas que Greg en parle à sa mère…Doit-il briser le secret de la confession ? Dans une église catholique conservatrice et impitoyable, le « Dieu est amour » semble plutôt laisser place à « Dieu est intolérance »… (Tadah ! Blog)

    Extrait.

     


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    • 2001
      Titre original : Lan Yu
      Hong Kong, Chine
      Réalisateur : Stanley Kwan
      Drame
      89 mn

    Distribution :

    Ye Liu (Lan Yu), Jun Hu (Chen Handong), Bin Li, Huatong Li (Liu Zheng), Shuang Li (Weidong), Fang Lu (Yonghong), Jin Su (Lin Jingping), Shaohua Zhang (Niu Ma),  Yongning Zhang (Daning)

    Synopsis :

    Chen Handong (Hu Jun) est un homme d’affaires sûr de lui et au portefeuille bien garni. De temps en temps, il s’offre des prostitués pour la nuit. La chose est bien entendu tenue secrète, car il s’agit de liaisons entre garçons et que nous sommes à Pekin où l’homosexualité est loin d’être tolérée. Un soir, Chen craque un peu pour un gigolo. Il s’appelle Lan Yu (Liu Ye), c’est un jeune étudiant en architecture, sensible, à croquer. Leur relation tarifée devient régulière et l’argent laisse juste la place au plaisir d’être ensemble. Mais à Lan Yu qui commence à s’attacher, Chen Handong offre un avertissement : dès qu’il commence à trop connaître quelqu’un, que cela devient sentimentalement dangereux, il rompt. Alors que les deux hommes finissent par tomber amoureux, Chen rencontre une jeune traductrice. Pris d’une envie de se ranger, d’être comme tout le monde, de « grandir » , il met un terme à son histoire avec Lan Yu et envisage de se marier. Mais la force de ses sentiments pour le jeune homme le conduiront à retrouver son chemin… (Tadah ! Blog)

    Bande-annonce

     


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    • Année de production : 2008
      Sortie en salles 20 janvier 2010
      France, Suisse
      Réalisateur : Frederic Mermoud
      Policier, Thriller
      93 mn

    Nu masculin au cinéma

    Distribution :

    Gilbert Melki (Hervé Cagan), Emmanuelle Devos (Inspecteur Karine Mangin), Cyril Descours (Vincent Bouvier), Nina Meurisse (Rebecca Legendre), Joana Preiss (Esther, la mère de Rebecca), Jeremy Azencott (Nicolas Bianchini), Jérémy Kapone (Thomas),  Marc Rioufol (Jean-Paul Tardieu), Yeelem Jappain (Belen), Eric Laugérias (Yves Cagan), Serge Larivière (L'homme mûr de l'hôtel), Anne Loiret (L'avocate), Frédéric Epaud (L'homme d'affaires de l'hôtel), Valérie Lang (Laurence), Jean-Pierre Sanchez (Karim)

    Synopsis :

    Les inspecteurs Cagan (Gilbert Melki) et Mangin (Emmanuelle Devos) retrouvent un matin gris le corps abandonné du jeune Vincent (Cyril Descours). Il a été assassiné. En menant leur enquête, nos deux compères découvrent que Vincent avait une petite amie, Rebecca (Nina Meurisse). Cette dernière a mystérieusement disparu. Alors que l’affaire révèle peu à peu ses mystères, nous replongeons dans la vie de Vincent. Un jeune garçon pas ordinaire, doté d’un physique irrésistible. Sans emploi, il gagnait sa vie en se prostituant. Est-il allé trop loin ? (Tadah ! Blog)

    Secrets de tournage.

    Genèse du projet

    Avec Complices, le réalisateur Frédéric Mermoud souhaitait une nouvelle fois sonder la question du désir amoureux chez les jeunes gens mais en inscrivant cette fois-ci ce thème dans un genre codé comme le polar. " Alors que je réfléchissais à ce film, une affaire a éclaté à Neuilly et m'a frappé : deux jeunes garçons, dont l'un était étudiant en école de commerce, avaient mis en ligne des annonces de tapin pour des filles encore mineures, raconte le cinéaste. Lors de l'enquête, les policiers avaient été surpris de constater que tout ce petit monde provenait de la classe moyenne, avec son cortège d'accessoires de marques et de codes urbains. Je trouve que ce fait divers cristallise un changement auprès d'une certaine jeunesse : la revendication d'un désir assumé de consommation et une sorte de précocité phénoménale dans les rapports sexuels qui masque parfois une immaturité affective et un vrai désarroi amoureux. Si le rapport au corps évolue, il est toujours animé par des figures romanesques, voire romantiques. "

    Note d'intention du réalisateur Frédéric Mermoud

    " Le fait divers ne représentait qu'un élément déclencheur parmi d'autres. Très vite, je me suis affranchi du factuel, transformant ce qui me semblait superflu. J'ai alors décidé que tous les jeunes du groupe auraient le même âge, tout juste 18 ans, même celui qui organiseles passes. Cela rendait cette nébuleuse plus opaque, plus inquiétante. Au fond, le noeud sociologique de cette affaire ne m'intéressait pas, car je n'étais pas en train de travailler sur un sujet de société. Je voulais plutôt explorer un certain mode d'être de deux jeunes amoureux, leur manière de jouer avec leur désir, leur corps, de transgresser des normes sociales et d'éprouver une sorte de présent pur. "

    Structure narrative

    Le réalisateur Frédéric Mermoud explique comment s'est imposée la forme du récit, ces deux histoires qui s'encastrent : " Complices confronte deux univers antagonistes que la mort de Vincent, le jeune prostitué, va réunir. D'un côté, le monde des adultes dans lequel évoluent des personnages solitaires, inquiets, en déficit d'amour;de l'autre, le monde des jeunes, régi par l'insouciance et la jouissance de l'instant présent, qui révèle un rapport décomplexé, presque naïf avec le corps et le sexe. Pourtant, peu à peu, des mises en miroir s'instaurent, comme si l'un des mondes était l'écho inversé de l'autre. Alors que chez les jeunes, le couple est vécu de manière fusionnelle et jouissive, chez les adultes, les personnages de Gilbert Melki et Emmanuelle Devos incarnent une sorte de non-couple, rongé par la solitude, traversé peut-être par un désir, mais qui reste frustré. L'entrelacement de ces deux temps narratifs permettait de renforcer cette idée que deux mondes coexistaient, se frôlaient, alors qu'ils étaient régis par des codes et des règles différentes. "

    Partis pris de mise en scène

    Pour le réalisateur Frédéric Mermoud, ce film devait avoir une certaine unité stylistique tout en préservant la spécificité des deux temps. Assez vite, il a décidé que l'histoire des jeunes serait filmée à l'épaule, avec une lumière solaire et des tons soutenus. " Les séquences seraient plus découpées, privilégiant le romanesque et les ellipses, raconte le cinéaste. Nous allions aussi être près des corps, des peaux, traquant les visages en plans serrés. Par contre, l'histoire des adultes allait être filmée de manière plus posée et lente, dans des tons un peu plus froids et monochromes : nous allions surtout filmer ces personnages au travail, confrontés aussi au vide de leurs vies privées. Avec des valeurs de plans larges, privilégiant le plan américain. "

    Le choix de Gilbert Melki

    A l'origine, pour le rôle du flic, le réalisateur Frédéric Mermoud recherchait un acteur qui ait une vraie présence, même dans des moments de vide. " Je trouvais que Gilbert dégageait immédiatement quelque chose, même si la situation dans laquelle le personnage évolue est très ordinaire, raconte le cinéaste. J'avais besoin d'un acteur qui soit capable d'habiter des situations ténues. J'aimais aussi cette dualité chez lui : il peut être très drôle, mais avec une facette sombre, inquiète. Enfin, je voulais que le flic soit une sorte d'homme sans qualités, très " normal ", mais avec un style propre. "

    Emmanuelle Devos vue par Frédéric Mermoud

    Après avoir écrit son court métrage Le Créneau pour Emmanuelle Devos, le réalisateur Frédéric Mermoud lui offre ici un contre-emploi surprenant... " Quand j'ai travaillé avec elle sur Le Créneau, j'avais aimé cette manière qu'elle a de s'emparer d'un rôle, avec une sorte de naturel déconcertant, raconte le cinéaste. Elle est capable de jouer des personnages en apparence si différents, car elle mêle naturel et composition. Comme j'avais très envie de la retrouver, je l'ai appelée pour lui proposer le rôle d'une femme flic, seule, cherchant à se caser et désirant un enfant. Et c'est sans doute ce décalage d'image qui lui a plu. Ce mélange de douceur et de fermeté qui caractérise tant Emmanuelle que son personnage. Emmanuelle a d'ailleurs un vrai sens du détail, du singulier, et cela se traduit à toutes les étapes de la construction du personnage. "

    Présenté à Locarno et Chicago

    Complices a été présenté dans deux festivals en 2009 : celui de Locarno, en Compétition officielle, et celui de Chicago, où il a remporté la Golden Plaque (Prix de la mise en scène).

    Retrouvailles...

    Interprètes principaux de ce film policier, Gilbert Melki et Emmanuelle Devos se sont déjà croisés sur les tournages de Rencontre avec le dragon et Au plus près du paradis, un film de Tonie Marshall... également productrice sur Complices.

    Dates et lieux de tournage

    Le tournage a débuté à Lyon le 1er septembre 2008 et s'est également déroulé en région parisienne. (AlloCine)

    Bande-annonce

     


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